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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 05:24

Je voudrais, pour toi, écrire des mots froids. Qu’ils soient aussi glacés que mes pensées, qu’ils soient aussi plats que tes actes sont lâches. Longtemps, tu m’as accompagnée par mes nuits si blanches. Longtemps, je t’ai gardé ainsi tout au creux de moi. Malgré moi. Malgré toi. J’ai fini de courir après des chimères. J’ai terminé d’avoir des espoirs vains. J’ai achevé mon chemin de croix, sur ce sombre sentier escarpé de montagne bien trop étroit.

 

J’avoue ici le meurtre, car mille fois je t’ai tué. Dans mes pensées les plus proches de toi, j’ai eu envie de t’assassiner. Te laisser la vie sauve mais t’anéantir au fond de moi, pour ne plus y trouver la trace de ce tatouage au fer rouge que tu m’avais imprimé sur le cœur. Tu ne me fais pas horreur, je n’aurai jamais de dégoût pour toi. Je conserve juste le souvenir de ce que tu étais avant d’être lâche, avant de t’enfuir misérable, par ce dimanche où tu promettais alors que c’est intentionnellement que tu mentais.

 

Mille fois, j’ai fermé les yeux, j’ai vu ton sang dégouliner de mes mains, qui t’arrachaient le cœur, tout comme le sort que tu avais réservé au mien. J’ai fait ces rêves fous, si affreux et si douloureux. Je les ai juste faits pour tenter de ne plus t’aimer. Bien longtemps j’ai combattu contre moi-même, espérant ainsi te détester, te haïr, te maudire, sans jamais pouvoir y parvenir. Quelle innocente j’étais, de ne pas ainsi réaliser, qu’un amour tel que celui-ci ne meurt jamais.

 

De mon plus grand bonheur, tu es devenu le cancer de mon cœur. Sans répit, s’acharnant, ce crabe si envahissant, a presque réussi à m’abattre, me laisser agonisante et gisante de ce manque de toi. C’est fini, je suis là, lasse de tes silences assourdissants et de tes fuites toujours plus éperdues. Je voudrais te dire en ce jour, qu’il conserve quelque chose de solennel, que je suis maintenant, en rémission de mon mal de toi. Je voudrais pouvoir guérir mais on ne guérit jamais. Aujourd’hui je le sais, et j’apprivoise maintenant tout cela.

 

Mes mots traversent les eaux, te rejoignent en pensée. Même lorsqu'ils auront atteint ce morceau de terre, de l'autre côté de la Manche, ils ne seront désespéremment jamais froids pour toi. Qu’ils t’atteignent alors peut-être, dans cette forêt de Sherwood. Toi le Robin des bois qui a volé mon cœur. Tu m’as traversée d’une flèche, toujours aussi bien ancrée. La plaie autour, s’est aujourd’hui refermée. J’aurais voulu des mots de rancœur et d'horreur. J’aurais voulu ressentir l’amertume, laisser vivre l’aigreur. Tout cela reste impossible. Je suis en rémission de toi. Je profite de chaque petit bonheur que la vie m'accorde. Même si je conserve ton empreinte au fond de mon coeur, je les savoure longuement, chacun d'entre-eux, comme si c'était le dernier. Je vis et je réalise doucement, que la vie ne s'arrête pas avec toi, qu'elle continue encore mais cette fois c'est pour moi ! Je t’aime encore malgré tout, je suis juste accoutumée à cet état de fait. Je fais juste chaque jour avec ; avec ce que tu m’as imposé. Et je Tourne enfin la page pour tenter de faire semblant de t’oublier,  puisque je n’ai plus mal... enfin je crois.


Dans mes paroles muettes, les mots se dissimulent, les lettres se minusculent, dans l'attente d'une virgule, mais mes sentiments se dissimulent, mes maux se minusculent et je n'attends plus rien de toi.


 




  Marc Seberg : "Si j'avais su te dire"


 

 

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Présentation

  • : Le blog de Tibou
  • : Je suis de ceux qui aiment et non de ceux qui haïssent (Antigone).
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Parfaite dans mon imperfection.
Je reste un ptit rien dans un monde de tout...

Dans le feu de la vie jusqu'au bout du noir de la nuit, se laisser prendre par ce silence assourdissant. Fermer les yeux et entendre enfin les notes de musique qui viennent envahir l'être, le faisant vibrer jusqu'à ce que son âme se mette à nue, offrande de la pensée. Carpe diem...



Place à l'écriture, à la délectation des mots, à l'expiation des maux, à la musique qui leur donne vie et aux sentiments qui s'en font muses, puisque... tu parles, tu parles c'est facile, même sans y penser...


              

Si j'avais su te dire

Sous les écailles grises
d' une coquille d' huître
dort une perle de nacre.
Et la mer se retire,
affleure les récifs
d' une barrière de corail.

Si j' avais su te dire...


A quoi bon l' immortelle?
cette fleur tout à fait morte
dont les pétales fanés
se dessèchent sous un globe.
Je préfère l' éphémère
dont le vol argenté
me rappelle à jamais
un éternel été.

Si j' avais su te dire...


Les mots se dissimulent,
les lettres se minusculent,
dans l' espoir d' une virgule.
En suspension.
Sous perfusion.
Trois petits points de suspension.


Mais voici déjà l' heure
où les ombres s' allongent,
où le mystère émerge
du pays des mensonges.
quand la lame de fond
des souvenirs remonte.
Où trouver l' élégance
de garder le silence?

Si j' avais su te dire...


Les mots se dissimulent,
les lettres se minusculent,
dans l' espoir d'une virgule.

En suspension.
Sous perfusion.
Trois petits points de suspension.


Et quelqu' un reprendra
cette chanson pour toi
avec des mots plus forts,
avec des mots plus justes.
Chanter à ta mesure,
ce que je n' ai jamais su.
Mais je n' ai jamais su
chanter à ta mesure.

Marc Seberg 

Veiller tard

Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève.
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie,
le silence inquiétant qui précède les rêves
quand le monde disparu, l'on est face à soi.

Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent,
Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois,
Cette inquiétude sourde qui coule dans nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies.

Ces visages oubliés qui reviennent à la charge,
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre 100 fois,
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines,
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.

Ces paroles enfermées que l'on n'a pas pu dire,
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris,
Ces appels évidents, ces lueurs tardives,
Ces morsures aux regrets qui se livrent la nuit.

Ces solitudes dignes du milieu des silences,
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées,
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux joués cassés.

Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les être
Ces désirs évadés qui nous feront aimer,
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines,
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

 

J-J. Goldman

Des humeurs en images


Version intimiste "des bêtises" E. Fregé

 "Madagascar" - Guns n'roses

Ces raisons là qui font que nos raisons sont
vaines. Ces choses au fond de nous qui nous
font veiller tard...


"Acacia" - Julien Doré

Malgré tout, je vais bien ne t'en fais pas...

Confidence pour confidence - J. Schultheis


Damien Rice & the blower's daughter

Un petit clin d'oeil ;-)

Heu... I will pas survive de cette façon hein !

Naturally 7 en live dans le métro à Paris


"Lemon tree" - Fools Garden : j'adore !


L'aigle noir de Barbara...

Yngwie Malmsteen & The New Orchestra of Japan

A écouter encore et encore, sans modération !

Les mots bleus - Christophe / J. M. Jarre

Les paradis perdus - Christophe

On dirait... Le Sud - N. Ferrer